Depuis 5 décennies, la mission de l’EID Méditerranée est de contrôler en permanence les espèces de moustiques piquant l’Homme, issues des zones humides littorales et qui peuvent se disperser sur plusieurs dizaines de kilomètres à l’intérieur des terres (essentiellement Aedes caspius et Aedes detritus). Elle le fait avec efficacité sur une zone de 600 000 hectares, depuis les confins de Marseille jusqu’à la frontière espagnole, bien que depuis une dizaine d’années, l’usage exclusif de bio-insecticide pour la démoustication explique l’apparition de nuisances résiduelles qui, là où elles se produisent, ne passent pas inaperçues.
En zones urbaines, les nuisances potentielles peuvent être générées par une autre espèce (Culex pipiens), qui se développe principalement dans tout point d’eau stagnante. À l’instar de ce nouvel intrus qui, depuis l’an dernier, commence à s’installer dans les communes du Languedoc-Roussillon, après avoir colonisé de vastes territoires, depuis 2004, dans les départements de Provence-Alpes-Côte-d’Azur : c’est le fameux « moustique tigre » Aedes albopictus. Or les situations de prolifération de ces deux espèces urbaines ne manquent pas : sur le domaine public (bouches et réseaux d’égouts, stations d’épuration et de lagunage, etc.) comme sur le domaine privé (vides sanitaires, fosses septiques, bassins et piscines mal entretenus, coupelles de pots de fleurs, jardinières et tout réceptacle pouvant recueillir de l’eau de pluie ou d’arrosage).
Si l’EID Méditerranée prend en charge (prospection et traitement) les cas de figure qu’elle est en mesure de recenser et de cartographier, ce sont les situations intradomiciliaires, aléatoires dans l’espace et dans le temps, qui causent une nuisance de proximité. Aussi, dans la très grande majorité des cas, se protéger préventivement et beaucoup plus réaliste et efficace qu’un traitement. D’où ce conseil à mettre en œuvre soi-même et à faire appliquer partout : « Chez vous, soyez secs avec les moustiques, supprimez les eaux stagnantes ! ».